De graves affrontements contre des membres présumés de Daech secouent une ville de Jordanie

Des affrontements meurtriers ont éclaté tard mardi soir à proximité de la frontière jordano-syrienne, où les forces de l’ordre ont combattu des militants soupçonnés d’appartenir au groupe État islamique.

Au moins cinq personnes, dont un capitaine de l’armée jordanienne, ont été tuées lors de ce combat à Irbid, à environ 15 km de la frontière syrienne et 80 km au nord d’Amman, la capitale jordanienne.

Des sources jordaniennes, qui ont visité la ville, ont déclaré à Middle East Eye que les combats avaient fait rage pendant plus de cinq heures et que les militants étaient extrêmement bien armés.

L’agence de presse nationale Petra a annoncé que les forces de l’ordre s’étaient livrées à une lutte contre des « hors-la-loi » dans l’enceinte de la ville, ajoutant que trois membres des forces de sécurité avaient également été blessés.

Le combat, qui a continué tard dans la nuit, a éclaté après que l’armée a tenté une rafle sur des positions de Daech dans la ville, a déclaré un responsable de la sécurité jordanienne à l’AFP.

Des sources militaires qui ont préféré conserver l’anonymat ont également confié au Jordan Times « que les équipes anti-terroristes avaient procédé à une opération visant à arrêter un certain nombre d’extrémistes takfiri », terme désignant un musulman sunnite qui accuse les autres d’être des mécréants.

Deux militaires et deux civils ont également été blessés au cours de l’opération, selon les déclarations de cette source à l’AFP.

Irbid se situe à quelques kilomètres de la frontière syrienne, où les forces de sécurité jordaniennes placent régulièrement en détention des trafiquants de drogue et des militants qui tentent de rejoindre des groupes armés en Syrie.

La Jordanie fait partie de la coalition militaire sous commandement américain qui a effectué des frappes aériennes contre Daech en Syrie et en Irak.

Ce pays aux faibles ressources abrite plus de 630 000 des quelque 4,6 millions de réfugiés syriens à avoir quitté leur pays, selon l’agence des réfugiés de l’ONU.

Le gouvernement jordanien donne une estimation bien plus importante, qui s’élève à 1,4 million, déclarant que beaucoup d’entre eux ne sont pas officiellement inscrits.

Traduction de l’anglais (original) par Mathieu Vigouroux.