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Le général rebelle libyen salue le soutien du « leadership » égyptien

Haftar a déclaré à un journal d’État égyptien qu’il consulte et reçoit des renseignements du gouvernement et de l’armée égyptiens
Haftar (à droite) avec l’émissaire des Nations unies pour la Libye Martin Kobler (AFP)
Par MEE

Le général rebelle libyen Khalifa Haftar a salué le soutien de l’armée égyptienne et des dirigeants du pays, appelant le chef de l’armée égyptienne un « ami intime ».

Lors d’une interview accordée au journal égyptien al-Ahram, propriété d’État, Haftar a déclaré avoir régulièrement consulté les autorités égyptiennes au sujet des affaires libyennes. Il a ajouté avoir reçu des renseignements de l’armée égyptienne.

« Nous parlons avec les dirigeants [égyptiens] avec un haut niveau de transparence et de clarté », a-t-il déclaré lundi. « Nous nous consultons sur tous les problèmes communs et nous coopérons sans limites pour les intérêts de nos pays. »

Voici ce qu’il a déclaré à propos des autres pays faisant face au terrorisme : « Vous les trouverez disposés à nous donner des renseignements et à dédier leur technologies les plus avancées à mener des opérations de surveillance et d’espionnage. Ces pays sont principalement l’Égypte et la France. »

Le général, qui s’est récemment déclaré « maréchal » à la tête d’une « armée nationale libyenne », est opposé au Gouvernement d’union nationale libyen (GNA), sous l’égide de l’ONU. Ses forces sont loyales au parlement rival qui se tient à Tobrouk, et qui refuse de reconnaître l’autorité du GNA.

Middle East Eye a révélé qu’en dépit du plan de l’ONU d’unifier le paysage politique libyen, le général Haftar a été soutenu, lors de batailles à Benghazi contre ses opposants, par des troupes américaines, jordaniennes, britanniques, italiennes, émiraties et françaises.

Haftar a ensuite critique les Frères musulmans lors de son interview, et déclaré que tout groupe disposant d’un bras armé devrait être considéré comme une « organisation terroriste » car il impose ses opinions par la force.

Il a soutenu que les Frères musulmans étaient en première ligne de ce genre d’organisations et qu’ils ne pourraient faire partie d’aucun processus politique futur en l’état actuel des choses.

Il a également critiqué Martin Kobler, envoyé spécial de l’ONU en Libye.

Haftar accuse le représentant de l’ONU d’empiéter sur des questions sensibles qui n’ont rien à voir avec sa mission officielle.

Il a déclaré que Kobler lui avait demandé une réunion pour parler de la structure de l’armée libyenne ainsi que de la guerre contre le terrorisme dans ce pays nord-africain. Le général libyen a demandé de façon rhétorique en quoi cette guerre concernait Kobler.

Lors d’une autre interview, cette fois avec l’agence de presse russe Sputnik, Haftar a déclaré que l’armée égyptienne portait l’essentiel du fardeau quant à la protection de la frontière libyenne.

Traduit de l’anglais (original).

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