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L’Égypte laisse flotter sa monnaie et augmente les taux d’intérêts face à la crise économique

Cette mesure, qui va sans doute voir la livre dévaluée de 50 % face au dollar, répond à une demande du FMI en contrepartie d’un prêt de 12 millions de dollars
La bourse égyptienne a fait un bond de 8 % lorsque la nouvelle a été annoncée (Reuters)

Selon la banque centrale égyptienne, le pays va laisser flotter sa monnaie sur les marchés internationaux dans le cadre de réformes ayant pour objectif de renforcer la confiance dans son économie.

La bourse égyptienne a fait un bond de 8 %  au début de la journée boursière après l’annonce de jeudi matin.

Dans une déclaration, la banque a indiqué qu’elle avait « libéralisé le taux d’échange… pour permettre un approvisionnement fiable et régulier en devises étrangères ».

La mesure longtemps attendue signifie maintenant que la monnaie peut être échangée librement, et non plus alignée sur le dollar américain. Il est également attendu suite à cette mesure que la livre égyptienne soit dévaluée de 50 % face au dollar.

La banque centrale égyptienne a également annoncé jeudi une hausse de trois points des taux d’intérêt à 14,75 %.

Cette mesure peut-elle renforcer la confiance des investisseurs ?

L’Égypte lutte pour renforcer ses réserves en devises étrangères au milieu de la crise politique et économique depuis le soulèvement du 11 janvier 2011 qui a renversé l’ancien dirigeant Hosni Moubarak.

La livre égyptienne, dont la valeur est officiellement restée stable ces derniers mois, était en chute libre sur le marché noir.  

Tarek Amer, gouverneur de la banque centrale, avait déclaré en juillet que défendre la livre égyptienne contre la dévaluation avait été une « grave erreur », ce qui avait conduit à penser que l’Égypte laisserait flotter sa monnaie.

Une déclaration publiée sur le site Internet de la banque jeudi indiquait que laisser flotter la monnaie aiderait à limiter le marché noir égyptien.

La mesure va probablement aider l’Égypte à sécuriser un prêt de 12 milliards de dollars du Fonds Monétaire International (FMI), ce qui va renforcer la confiance des investisseurs.

Le gouvernement du président Abdel Fattah al-Sissi met également en place un programme d’austérité, notamment des réductions de subvention sur des biens clés, dans l’espoir de satisfaire les conditions requises pour le prêt du FMI.

Les réserves du pays en devises étrangères s’élevaient à 19,6 milliards de dollars en septembre, soit une augmentation par rapport aux années précédentes mais moins de 50% du niveau de début 2011.

Traduit de l’anglais (original).

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