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L’affaire Malik Oussekine portée à l’écran par Disney+

Malik Oussekine est un jeune étudiant tué en 1986 à Paris dans une bavure policière. Une affaire qui hante, depuis, la société française   
Plusieurs milliers de personnes manifestent silencieusement, à Paris le 6 décembre 1986, de la place de la Sorbonne à l’hôpital Cochin où repose le corps de Malik Oussekine, le jeune étudiant décédé le matin même après avoir été violemment frappé par des policiers (AFP)
Plusieurs milliers de personnes manifestent silencieusement, à Paris le 6 décembre 1986, de la place de la Sorbonne à l’hôpital Cochin où repose le corps de Malik Oussekine, le jeune étudiant décédé le matin même après avoir été violemment frappé par des policiers (AFP)
Par MEE

La plateforme de contenus à la demande Disney+ lancera à partir du 11 mai une série sur l’affaire Malik Oussekine, étudiant de 22 ans tué lors d’une bavure policière dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986 dans un hall d’immeuble du cinquième arrondissement de Paris.

Cet assassinat perpétré par des motards de la police s’était produit en marge d’une manifestation tendue contre une loi de réforme de l’université, décriée par les étudiants.

La minisérie, en quatre épisodes de 52 minutes, intitulée Oussekine, sera « centrée sur la famille de l’étudiant et sa quête de justice », précise Le Parisien, qui ajoute : « Cette série sera créée par Antoine Chevrollier, réalisateur de certains volets de Baron Noir et du Bureau des légendes ».

Le scénario sera coécrit par Chevrollier et Faïza Guène, Julien Lilti et Cédric Ido. La série « plongera au cœur des années 1980 pour comprendre l’impact que ce drame a eu sur la société française de l’époque », explique un communiqué de Disney+.

« Une citoyenne de deuxième zone »

Étudiant à l’École supérieure des professions immobilières, Malik Oussekine a été victime d’un passage à tabac par des éléments du peloton voltigeur motocycliste (PVM), unité spéciale de la police française créée après les événements de mai 1968.

Poursuivis pour « coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner », les deux policiers incriminés ont été condamnés, en janvier 1990, à respectivement cinq et deux ans de prison avec sursis. Ils ne feront jamais de prison.

« Après la parodie de procès […], je me suis rendu compte que, dans ce pays qui est le mien, où je suis née, je serai toujours une citoyenne de deuxième zone », avait commenté la sœur de la victime.

« Si les faits relatés datent d’il y a 35 ans, la question des violences policières reste au cœur de l’actualité », écrit Le Parisien.

« Après la révolte suscitée par le meurtre de George Floyd et les manifestations portées par le mouvement Black Lives Matter aux États-Unis l’été dernier, les rassemblements en hommage à Adama Traoré avaient largement mobilisé en France », explique encore le quotidien.

« Le documentaire Un Pays qui se tient sage de David Dufresne, qui dénonçait les violences policières contre les Gilets jaunes, avait connu un beau succès, attirant 100 000 spectateurs en salles en moins d’un mois », rappelle Le Parisien.

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