Qualifications pour le Mondial au Qatar : l’Algérie et l’Égypte s’effondrent dans la douleur
C’est lors des toutes dernières secondes du match que le Cameroun a brisé le rêve des Fennecs mardi soir au stade Mustapha-Tchaker de Blida (sud d’Alger).
L’équipe nationale d’Algérie, qui figurait parmi les favoris pour se rendre à la Coupe du monde au Qatar en novembre, n’a finalement pas réussi l’épreuve des matchs de barrage.
« Inqualifiable » ou encore « Cruel !!! », ont titré les médias algériens mercredi pour rendre compte du coup de massue reçu par les compagnons de Riyad Mahrez.
« Le ciel nous est tombé sur la tête », a résumé le coach Djamel Belmadi, qui est resté prostré plusieurs minutes après le coup de sifflet final, pleurant à chaudes larmes dans une scène déchirante.
« Dans l’immédiat, et émotif comme je suis, je ne pense pas pouvoir faire une analyse détaillée de cette élimination, car je suis tellement effondré que j’ai du mal à trouver les mots. Mais ce qui est sûr, c’est qu’à seulement dix secondes de la fin, nous étions qualifiés. Maintenant, pour expliquer ce qui s’est passé ensuite, je ne sais pas. Était-ce un manque de concentration ? Sincèrement, je ne sais pas », a déclaré l’entraîneur algérien à la fin du match-retour (1-2 pour le Cameroun).
Malgré cet abattement, Belmadi n’a pas épargné l’arbitrage : « Je le dis aujourd’hui sans peur : ces arbitres ne respectent pas notre pays. Ils viennent ici, voient le travail, et ne nous respectent pas. Ces deux dernières années, je n’ai pas vu un seul arbitre qui ne soit pas agressif quand tu viens lui parler. Je ne cherche pas d’excuses, ce sont des faits. »
Des voix s’élèvent d’ailleurs pour récuser le résultat du match et le rejouer en raison d’un arbitrage jugé injuste. Le hashtag « refaire le match » était en tête des trends mercredi après-midi.
La Fédération algérienne de football (FAF) a porté plainte auprès de l’instance internationale (FIFA) après « l’injustice arbitraire subie par l’équipe nationale algérienne », selon des médias locaux.
L’essentiel reste ailleurs : l’Algérie ratera la prochaine Coupe du monde au Qatar comme elle a raté la précédente édition à Moscou en 2018.
Des lasers dans les yeux
Elle peut toutefois se consoler en se disant que l’autre géant arabe et africain du football, l’Égypte, a aussi été éliminé par le Sénégal, champion d’Afrique, après une séance de tirs au but mardi soir (3-1) à Dakar.
Cette défaite s’est doublée d’un scandale dénoncé par les instances du football égyptien.
« L’équipe égyptienne a fait l’objet de racisme après l’apparition de banderoles offensantes dans les tribunes du stade à l’intention des joueurs, en particulier Mohamed Salah, le capitaine. Le tout documenté par des photos et vidéos jointes à la plainte », a déclaré la Fédération égyptienne dans son communiqué publié sur les réseaux sociaux.
Les photos publiées par la Fédération montrent les vitres cassées du bus transportant les Pharaons, des banderoles d’insultes contre Mohamed Salah, et des membres du public faisant des gestes insultants aux joueurs.
La plainte officielle a été déposée auprès de la Confédération africaine de football (CAF) et de la Fédération internationale de football (FIFA), indique la Fédération égyptienne.
L’impressionnant public sénégalais au stade Abdoulaye-Wade, à Diamniadio, près de Dakar, a même utilisé des lasers pour perturber les Pharaons durant les tirs au but. Résultat, trois des quatre tireurs égyptiens ont manqué leur pénalty.
Traduction : « C’est une injustice, un crime contre l’équipe égyptienne. »
Des images montrant le visage de Mohamed Salah, attaquant de Liverpool, masqué par des lasers à pointeur vert ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux contre le comportement des Sénégalais.
D’autres vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des projectiles et des bouteilles lancés par le public sur le capitaine des Pharaons.
La CAF et la FIFA n’ont pas encore donné de réponse officielle.
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