Abdelmadjid Tebboune, élu au premier tour malgré une faible participation
Il n’y aura donc pas de deuxième tour. Abdelmadjid Tebboune, 74 ans, a été élu président de l’Algérie avec 58,15 % des voix, selon les résultats préliminaires donnés par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) ce vendredi 13 décembre.
Derrière lui, suivent Abdelkader Bengrina (le candidat islamiste) avec 17,38 % des voix, Ali Benflis avec 10,55 % des voix, Azzedine Mihoubi avec 7,26 % des voix et Abdelaziz Belaid avec 6,66 % de voix.
Ce scrutin a toutefois été marqué par une abstention record. Seuls 39,83 % des inscrits ont voté au premier tour (41,41 % sur le territoire national et 8,69 % à l’étranger), a annoncé dans la nuit Mohamed Charfi, le président de l’ANIE.
Ce taux est le plus faible de toutes les présidentielles pluralistes de l’histoire du pays. Il est inférieur de plus de dix points à celui du précédent scrutin – le plus faible jusqu’ici – qui en 2014 avait vu la quatrième victoire d’Abdelaziz Bouteflika.
La journée de vote a également été marquée à Alger par une imposante démonstration du hirak, mouvement de mobilisation populaire qui a à nouveau bravé un important déploiement policier pour défiler en masse.
Une foule estimée à plusieurs dizaines de milliers de personnes est parvenue à envahir les rues du centre-ville, malgré les interventions systématiques et souvent brutales de la police à chaque tentative de rassemblement.
« Le nouveau président aura la lourde charge de veiller à la satisfaction des attentes des citoyens qui ont dicté, par un sursaut patriotique à la mesure des défis, la marche en avant », prévient vendredi le quotidien gouvernemental El Moudjahid.
Le Conseil constitutionnel doit proclamer les résultats définitifs entre le 16 et le 25 décembre, après examen d’éventuels recours, selon l’ANIE.