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Irak : une députée décède du COVID-19, hausse de 600 % des cas en juin

Un patient guéri du COVID-19 fait don de son plasma à la banque de sang de la ville de Nasiriyah, dans le sud de l’Irak, dans la province de Zi Qar, le 24 juin 2020 (AFP)
Un patient guéri du COVID-19 fait don de son plasma à la banque de sang de la ville de Nassiriya, dans le sud de l’Irak, dans la province de Dhi Qar, le 24 juin 2020 (AFP)

Une députée irakienne a succombé vendredi au nouveau coronavirus, a annoncé l’agence officielle du pays où les cas de COVID-19 ont bondi de 600 % en juin, selon une ONG.

Ghida Kambach, députée de 46 ans de la province de Diyala, à l’est de Bagdad, est le premier membre du Parlement mort du COVID-19, mais au moins une vingtaine de ses collègues ont déjà été infectés par le virus, affirmait récemment le président de l’Assemblée, Mohammed al-Halboussi.

L’Irak est longtemps resté peu touché par la pandémie mais en juin, selon l’ONG International Rescue Committee (IRC), les cas de coronavirus ont bondi de 600 %, avec notamment des centaines de médecins infectés.

Manque de moyens

Le ministère de la Santé a annoncé vendredi avoir recensé environ 70 000 contaminations, dont près de 3 000 mortelles, tandis qu’environ 40 000 personnes ont été guéries.

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Avec des hôpitaux au bord de la saturation, les immenses locaux de la Foire internationale de Bagdad ont été équipés de lits d’hôpitaux et de nombreux hôtels accueillent des familles en quarantaine.

Mais dans un pays en pénurie chronique de médecins, de médicaments et de lits d’hôpitaux, de nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux, montrant notamment des hôpitaux de la province méridionale de Dhi Qar manquant d’oxygène pour aider des patients à bout, dont certaines familles ont déferlé sur les soignants, agressant au moins une femme médecin.

Face au tollé dans le pays, le ministère de la Santé a aussitôt envoyé des bouteilles d’oxygène dans cette province, l’un des bastions de la révolte populaire d’octobre dernier, où des manifestants continuent encore de dénoncer la gabegie des autorités.

Une grave crise économique

Le ministre de la Santé, Hassan Salmane, était vendredi à Al Diwaniya, une autre province du Sud pour visiter des hôpitaux.

Depuis mars, différents avions d’aide ont atterri en Irak, apportant tests, matériel de protection et des centaines de bouteilles d’oxygène.

L’épidémie de COVID-19 est particulièrement inquiétante en Irak car le pays, deuxième producteur de pétrole de l’OPEP, vit la pire crise économique de son histoire récente. Le confinement par exemple prive des millions d’Irakiens de revenus.