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Des hackers iraniens ont accédé aux commandes d’un barrage de l’État de New York en 2013

L’intrusion a été soupçonnée d’être une attaque de représailles pour l’attaque au ver informatique Stuxnet lancée contre des installations nucléaires iraniennes en 2012
Un Iranien utilise un ordinateur dans un cybercafé du centre de Téhéran, la capitale iranienne (AFP)
Par MEE

Des hackers iraniens sont parvenus à accéder au système de commande d’un barrage de l’État de New York en 2013, selon un reportage du Wall Street Journal.

Les hackers ont utilisé un modem cellulaire pour accéder au barrage de Bowman Avenue à Rye (New York), un barrage de 6 mètres de hauteur situé à seulement 30 kilomètres de la ville de New York, selon deux personnes au courant des faits.

L’attaque semble avoir été menée dans le cadre d’attaques de représailles entre les États-Unis et l’Iran suite à l’utilisation du ver informatique Stuxnet dans le but d’endommager des installations nucléaires iraniennes en 2012.

Un porte-parole du département américain de la Sécurité intérieure n’a pas souhaité confirmer la véracité de l’intrusion, mais a indiqué que le département disposait d’une plate-forme de partage d’informations sur la cybersécurité 24h/24 et d’une équipe d’intervention d’urgence pour répondre aux menaces et aux vulnérabilités des infrastructures.

Selon le Wall Street Journal, les États-Unis possèdent plus de 57 000 systèmes de commande industriels raccordés à Internet.

L’intrusion a soulevé des inquiétudes non seulement quant à l’étendue des capacités des cyberattaques iraniennes, mais aussi quant à la vulnérabilité des infrastructures clés des États-Unis et des systèmes informatiques vieillissants qui les commandent.

Les experts de la cybersécurité ont identifié trois types distincts d’intrusions informatiques : l’espionnage industriel dans le but de générer des profits financiers pour les entreprises étrangères, les piratages destinés à endommager les infrastructures, et les efforts de collecte de renseignements entrepris par des États ennemis.

Les législateurs ont appelé le gouvernement américain à fixer des normes et des réponses claires permettant de réagir à ces attaques.

« Nous ne savons pas ce qui constitue un acte de guerre, ni quelle est la réponse appropriée, ni où se trouve la frontière entre un crime et un acte de guerre », a déclaré Jim Himes, représentant du district du Connecticut, lors d’une audience du Comité des renseignements de la Chambre des communes en septembre, d’après le site TheHill.

Traduction de l’anglais (original) par VECTranslation.

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