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Fini les guépards dans les voitures ! Les Émirats arabes unis interdisent les « animaux exotiques »

Selon des médias locaux, la loi interdit à tout particulier de posséder des animaux sauvages, dont les grands félins, sous peine de se voir condamné à une amende et à une peine de prison
Guépard pris en photo dans une voiture autour de Dubaï (Instagram)
Par MEE

La possession d’animaux sauvages exotiques, y compris les guépards et les tigres, par des particuliers est désormais interdite par les Émirats arabes unis. Quiconque paraderait en public avec un de ces animaux s’exposerait à une amende ou à une peine de prison.

Aux Émirats et dans les pays du Golfe voisins, les félins sont connus pour avoir été domestiqués. Certains ont même été aperçus au beau milieu de grandes villes.

En octobre dernier, cinq tigres en train de se baigner sur une plage près de l’hôtel Burj al-Arab à Dubaï ont été filmés, tout comme des conducteurs avec des lions dans leur voiture.

La tendance ne se limite pas aux Émirats arabes unis. Au Qatar, au mois de mars dernier, un tigre a été vu en train d'errer sur l’autoroute à Doha, la capitale.

https://www.youtube.com/watch?v=qMU7t_0A55s

Le quotidien émirati Gulf News a rapporté mardi que la loi, au départ annoncée pour juin 2015 par le Conseil national fédéral et maintenant applicable, prévoyait des peines de six mois de prison et jusqu’à 136 000 dollars (129 000 euros) d’amende pour les propriétaires d’animaux sauvages.

La législation interdit les transactions et la possession d’« animaux dangereux en tous genres, qu’ils soient sauvages ou domestiqués », relève le journal.

La loi spécifie que « la plupart des animaux sauvages ne peuvent être élevés comme des animaux domestiques car ils sont sujets à des changements de comportement imprévisibles qui peuvent échapper à tout contrôle ».

Aux Émirats et dans les pays du Golfe voisins, les félins sont connus pour avoir été domestiqués

De tels animaux ne peuvent être gardés en dehors des zoos, des parcs animaliers, des cirques, des élevages ou des centres de recherche, souligne le journal.

« Quiconque sortirait un léopard, un guépard ou tout autre type d’animal exotique en public s’exposerait à des peines de prison jusqu’à six mois et à une amende. »

Le quotidien arabophone al-Ittihad, basé à Abou Dhabi, ajoute que ceux qui utiliseraient ces animaux sauvages pour « terroriser » les autres risqueraient la prison ou une amende jusqu’à 200 000 dollars (190 000 euros).

Quiconque utiliserait un animal pour attaquer une autre personne encourt une peine de prison entre trois et sept ans si l’attaque conduit à une invalidité physique. Si la personne est tuée, le coupable finira sa vie en prison. Si les blessures sont minimes, la peine ne dépassera pas un an et l’amende, 100 000 dollars (95 000 euros).

Le penchant des Émiratis pour les animaux exotiques dépasse les félins : en 2008, l’hôtel Atlantis Dubaï a présenté un requin blanc dans l’aquarium de son hall d’entrée après avoir « sauvé » l’animal en voie d’extinction d’eaux peu profondes dans le Golfe.

Le requin blanc, long de presque quatre mètres, surnommé « Sammy », a nagé dans le hall pendant 18 mois avant d’être relâché sous la pression des défenseurs de la nature.

D’anciens employés ont confié à un média local que la capture d’un requin blanc avait toujours fait partie des projets de l’hôtel qui voulait une attraction touristique supplémentaire.

La nouvelle législation impose également des restrictions sur les animaux domestiques traditionnels. Les propriétaires de chiens doivent désormais obtenir un permis et tenir leur animal en laisse en public. Le propriétaire qui n’obtiendrait pas de permis encourt jusqu’à 27 000 dollars (25 000 euros) d’amende. 

Traduit de l'anglais (original).

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