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Le Drian en Libye pour s'assurer de l'application des déclarations faites à Paris

Le ministre français des Affaires étrangères est en visite en Libye pour assurer le suivi de la déclaration de principes agréée en juillet en France par les deux rivaux libyens pour sortir le pays du chaos
Jean-Yves Le Drian à son arrivée en Libye (Twitter @JY_LeDrian)
Par AFP

Jean-Yves Le Drian, en visite lundi en Libye a souligné l’« engagement » de la France en faveur d'un règlement dans ce riche pays pétrolier livré au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. 

« C’est un signal de l’engagement de la France, du Président Macron dans la volonté de contribuer à la résolution de cette crise », a indiqué Jean-Yves le Drian dans une déclaration à la presse aux côtés de son homologue libyen à Tripoli.

Cette première visite du chef de la diplomatie française en Libye « s’inscrit dans la dynamique qui a été initiée à la Celle-Saint Cloud et que les différents acteurs libyens ont vocation à rejoindre et en particulier les acteurs institutionnels ».

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Réunis fin juillet à l'initiative de la France à la Celle-Saint-Cloud, en région parisienne, le chef du fragile Gouvernement d’union nationale (GNA) Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale, et l'homme fort de l'Est du pays, le maréchal Khalifa Haftar, avaient accepté – sans la signer – une feuille de route sur un cessez-le-feu et l'organisation d'élections l'année prochaine

« Notre objectif c’est bien la stabilisation de la Libye dans l’intérêt des Libyens eux-mêmes mais aussi dans l’intérêt des pays voisins dont nous faisons en quelque sorte partie », a-t-il dit.

Pour Jean-Yves Le Drian, la « stabilisation » de la Libye « passe par l’application des déclarations de la Celle-Saint Cloud, qui prévoit notamment l’amendement de l’accord de Skhirat », signé entre rivaux libyens sous l’égide des Nations unies fin 2015, et la tenue d’élections.

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L'objectif est « une Libye unie, dotée d’institutions fonctionnelles », une « condition pour éviter durablement la menace terroriste et permettre la réconciliation ».

« Cette démarche s’inspire totalement dans la démarche initiée par l’envoyé du secrétaire général des Nations unies » Ghassan Salamé, en « cohérence globale entre la volonté des Nations unies, M. Salamé et les engagements pris à la Celle-Saint Cloud », a indiqué le ministre français.

Après Tripoli, M. Le Drian a annoncé qu'il se rendrait à Misrata, puis dans l'Est libyen, à Benghazi et Tobrouk. 

Les chefs de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel et britannique Boris Johnson se sont déjà rendus en Libye cet été.

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