Sur Twitter, les Turcs dénoncent la répression de la place Taksim
Bien qu’il soit interdit de s’y rassembler depuis 2013, de nombreux travailleurs Turcs, très attachés au 1er mai, une fête traditionnellement marquée dans le passé par des confrontations entre manifestants et policiers, avaient décidé ce mardi de marcher place Taksim, à Istanbul.
Sur les réseaux sociaux, les Turcs relevaient que dès la soirée du lundi, l'accès à la place Taksim, dans le centre-ville, était mardi entièrement bloqué par des cordons de police.
Les autorités ont également bloqué l'accès à l'avenue Istiklal, la principale rue commerçante et piétonnière de la ville, qui avait été le lieu dans le passé de défilés d'opposants.
Les partisans de l'opposition qui ont tenté de rejoindre la place Taksim ont été arrêtés sans ménagement, certains plaqués au sol par la police, selon un photographe de l'AFP.
Traduction : « Les militants de gauche tentent de braver l'interdiction des manifestations dans #Taksim le #1Mai/ #1Mayıs et sont arrêtés #Istanbul @Türkei // via #dokuz8haber »
Au total, 52 personnes ont été arrêtées à Istanbul et emmenées dans des bus pour être interrogées, selon l'agence Anadolu.
Selon l'agence, 26 000 policiers étaient mobilisés mardi à Istanbul, appuyés par trois hélicoptères, 85 camions avec des canons à eau et par 67 véhicules blindés.
Vidéo d'arrestations place Taksim
Des milliers de personnes ont de leur côté pris part à un rassemblement autorisé pour les célébrations du 1er mai dans le quartier périphérique de Maltepe.
Des rassemblements autorisés avaient également lieu dans la capitale, Ankara, et dans d'autres villes du pays.
Traduction : « Plus de 100 000 personnes célèbrent pacifiquement dans les villes turques le 1er mai. Exception : à Istanbul, plus de 60 militants de gauche sont arrêtés lorsqu'ils tentent de braver l'interdiction de la manifestation sur la place Taksim. @Türkei(info/photos: #cnnturk) »
La tension politique est forte en Turquie à l'approche d'élections parlementaires et présidentielle anticipées, convoquées par Recep Tayyip Erdoğan pour le 24 juin. Le président compte y obtenir un deuxième mandat en qualité de chef de l'État, et une majorité parlementaire écrasante.
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