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Libye : un officier de l'armée recherché par la CPI s’évade de sa prison

Accusé de « crimes de guerre », le commandant Mahmoud Al-Werfalli, ex-membre de l’armée de Haftar, se serait évadé de sa prison
Le 5 juillet, la CPI a encore une fois réclamé l'arrestation du commandant al-Werfalli (capture d'écran)

Un commandant militaire libyen, Mahmoud Mustafa Busayf al-Werfalli, recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour sa responsabilité dans de graves violations des droits de l'homme s'est « évadé » de prison, a affirmé le commandement des forces de Khalifa Haftar, auquel appartient cet officier.

« Le maréchal Khalifa Haftar [...] a ordonné de remettre la main sur le commandant Mahmoud al-Werfalli, à la suite de son évasion de la prison militaire » où il était détenu, est-il indiqué dans un communiqué. Le texte ne mentionne pas la date de cette évasion, et donc depuis combien de temps ce haut gradé est en fuite.

Le commandant al-Werfalli fait l'objet depuis d'un mandat d'arrêt de la CPI, qui l'accuse de « crimes de guerre » dans au moins sept incidents en 2016 et 2017

Les forces loyales au maréchal Haftar avaient indiqué l'été dernier avoir arrêté al-Werfalli. Elles avaient ajouté qu'il faisait l'objet d'une « enquête devant le procureur général militaire », semblant ainsi vouloir écarter une remise à la CPI.

Des séquences vidéo sur l'exécution massive en Libye par Al-Werfalli ont été diffusées sur les réseaux sociaux (Capture d’écran/Twitter)

Mahmoud Mustafa Busayf al-Werfalli, commandant dans l'Armée nationale libyenne (ANL), autoproclamée et dirigée par le maréchal Haftar, fait l'objet depuis près d'un an d'un mandat d'arrêt de la CPI, qui l'accuse de « crimes de guerre » dans au moins sept incidents en 2016 et 2017.

À LIRE ► « The day Haftar » : rivalités et ingérences dans le jeu de l’Est libyen

Le 5 juillet dernier, la Cour a émis un deuxième mandat d'arrêt à son encontre « pour sa responsabilité présumée de meurtre en tant que crime de guerre ». Les juges ont estimé disposer « de motifs sérieux de croire » qu'il « aurait abattu dix personnes en face de la mosquée Bi'at al-Radwan à Benghazi » le 24 janvier dernier, a indiqué la CPI.

Mahmoud al-Werfalli, né en 1978, est un des commandants d'al-Saîqa, une unité d'élite qui a fait défection de l'armée libyenne après le soulèvement contre le dictateur Mouammar Kadhafi en 2011. Depuis, il se bat aux côtés des forces loyales à l'homme fort de l'Est libyen, Khalifa Haftar.

La CPI a réclamé aussi l’arrestation de Seif al-Islam Kadhafi, fils de l'ex-dirigeant libyen, et de al-Tuhamy Mohamed Khaled, ex-chef de l'Agence de sécurité intérieure 

En février, le commandant al-Werfalli avait affirmé dans une vidéo sur son compte Facebook s'être rendu à la police militaire de l’ANL à la suite du premier mandat d'arrêt de la CPI. L'information n'a pu être vérifiée de source indépendante.

La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a réclamé à plusieurs reprises l'arrestation de Werfalli, ainsi que de Saïf al-Islam Kadhafi, fils de l'ex-dirigeant libyen, et de al-Tuhamy Mohamed Khaled, ex-chef de l'Agence de sécurité intérieure libyenne, également recherchés pour crimes de guerre.

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