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Des otages qataris utilisés comme « moyens de négociation » pour mettre fin aux sièges en Syrie

Une personne informée de l’opération de sauvetage confirme à MEE qu’un avion qatari se trouvait à Bagdad dimanche en attendant la finalisation de l’accord
Un groupe de chasseurs qataris cherchaient des faucons lorsqu’ils ont été pris en otage dans une zone tribale irakienne, fin de 2015 (AFP)
By MEE

Vingt-six membres d’un groupe de chasseurs comprenant des membres de la famille royale qatarie pris en otage depuis plus d’un an en Irak auraient été utilisés pour aider à négocier un accord en Syrie, où des habitants ont commencé à quitter le 14 avril deux villages chiites et deux villes sunnites à bord de bus, dans le cadre d’un allègement du siège de quatre ans négocié par les pouvoirs régionaux.

Une personne informée de l’opération de sauvetage a confirmé à Middle East Eye qu’un avion qatari se trouvait à Bagdad dimanche en attendant la finalisation de l’accord. La personne a déclaré que les otages étaient « une partie fondamentale de l’accord d’échange », révélant que l’implication du Qatar dans les pourparlers n’était pas « que pour des raisons humanitaires », comme précédemment déclaré.

Le groupe de chasseurs qataris, comprenant des membres de la famille au pouvoir al-Thani, seraient entrés en Irak fin de 2015 avec des permis délivrés par le gouvernement pour capturer des faucons et chasser des outardes.

L’accord sur les villes assiégées a été conclu après presque deux ans de négociations entre l’un des principaux groupes de l’opposition syrienne, Ahrar al-Sham, et l’Iran, selon le Guardian. Le groupe armé libanais Hezbollah et le Qatar ont également joué un rôle central dans l’accord lorsqu’ils ont rejoint les pourparlers il y a cinq mois – lorsque les membres de la famille royale de Doha ont été offerts comme élément de l’échange.

Deux Qataris, membres du groupe de chasseurs qui sont passés d’Arabie saoudite à des zones tribales d’Irak où ils ont été capturés en décembre 2015, ont été libérés la semaine dernière tandis que l’accord approchait de sa concrétisation. Des sources proches des négociations ont déclaré au Guardian que des efforts urgents pour sécuriser le reste du groupe ont mené à la finalisation du plan.

Des pourparlers s’étaient déroulés à Doha depuis le début de l’année. Le groupe gardant les membres de la famille royale qatarie en otage serait Kata’eb Hezbollah, l’un des principaux intermédiaires en Irak des Gardes révolutionnaires irakiens, selon le Guardian.

Un convoi attaqué

Des dizaines de bus qui transportaient principalement des habitants chiites des deux villages évacués dans le cadre de l’accord attendaient de pouvoir entrer à Alep le 15 avril lorsqu’un attentat-suicide à la voiture piégée a fait pour l’instant au moins 126 morts, dont 68 enfants. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme basé à Londres, le nombre de victimes pourrait encore augmenter.

L’attentat n’a pas été immédiatement revendiqué, et le groupe rebelle Ahrar al-Sham a nié toute implication. Le gouvernement a accusé des « terroristes », un terme fourre-tout pour désigner ses opposants.

Traduction : « 68 enfants parmi les morts dans l’attaque à la bombe sur des personnes évacuées en Syrie »

Traduit de l’anglais (original). 

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