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Al Rawabi School for Girls : la série de Netflix suscite un débat sur la représentation des ados jordaniens

La dernière production arabophone de la plateforme aborde des questions telles que le harcèlement scolaire, le patriarcat et les violences faites aux femmes
La série en six parties est comparée à Mean Girls et Gossip Girl (Netflix)

Décrite comme la version arabe de Mean Girls, les avis sont divisés sur la dernière série Netflix, Al Rawabi School for Girls, dont l’action se déroule en Jordanie. Certains encensent son écriture et sa production, tandis que d’autres lui reprochent ses représentations « non fidèles » de la société jordanienne.

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La série de six épisodes sortie sur Netflix à la mi-août suit les rebondissements de la vie dans une école de filles de la capitale, Amman.

Son intrigue se concentre autour d’un groupe d’adolescentes marginales qui s’en prennent à la clique des élèves populaires de l’école en usant d’une série de stratagèmes dans le but de se venger. Ce faisant, elles en apprennent davantage sur leurs cibles, en les humanisant d’une manière qu’elles n’avaient pas envisagée auparavant.

Les personnages principaux sont exposés à des problèmes de harcèlement sexuel, de dynamique familiale dysfonctionnelle et de problèmes de santé mentale, révélant les nuances chez chacun.

Les tentatives d’évocation de ces problèmes dans la série ont été critiquées sur internet, un certain nombre de personnes affirmant qu’Al Rawabi n’était pas typique de la vie en Jordanie.

La précédente production jordanienne de Netflix, Jinn, a fait face à des accusations similaires, selon lesquelles elle renforcerait les stéréotypes et dépeindrait un mode de vie non représentatif influencé par l’Occident.

https://twitter.com/idaniimo/status/1426922099688583169?s=20

Traduction : « Je viens de finir de regarder #مدرسة_الروابي  je suis très impressionnée par la façon dont une série jordanienne de six épisodes a pu mettre en évidence plusieurs problèmes majeurs des sociétés de la région. À commencer par l’injustice/l’oppression que vous pouvez subir ou les privilèges que vous pouvez acquérir en fonction de votre identité sociale, même pendant l’enfance. »

Tima Shomali, la réalisatrice de la série, a défendu son œuvre, se disant heureuse d’avoir déclenché un débat avec son travail.

« Je suis très heureuse que la série ait suscité un dialogue, et pour moi, c’est l’un des plus importants indicateurs de réussite », affirme-t-elle. 

La vie des jeunes femmes arabes

La série, disponible dans 190 pays et dans plus de 30 langues, a reçu un accueil mitigé. On lui a toutefois reconnu le mérite de représenter la vie des jeunes femmes arabes, une population souvent négligée dans le divertissement. 

De nombreux spectateurs ont dit pouvoir s’identifier à l’expérience scolaire dépeinte dans la série.  

Dans une scène, le personnage principal, Mariam, jure de se venger après avoir été violemment malmenée à l’école et s’être sentie trahie par sa meilleure amie. Les scènes qui suivent regorgent de mensonges démesurés et de manipulations de la part de diverses personnes. 

Mariam glisse lentement de la victime à la méchante, incapable de voir qu’elle est devenue ce qu’elle détestait autrefois. 

https://twitter.com/LucindaAnis/status/1429183318654918668?s=20

Traduction : « Al Rawabi School for Girls est extraordinairement problématique, mais donne malheureusement un petit aperçu de la cruauté des filles arabes et leur justification d’idéaux archaïques pour se détruire les unes les autres. »

Dans un autre épisode, Roqayya a du mal à porter le hijab, et est plus tard réprimandée par sa famille et au sein de sa communauté pour avoir pris un selfie avec les cheveux apparents. 

Sa mère lui reproche d’avoir fait honte à la famille. « La réputation d’une fille est tout ce qu’elle a », lui dit-on. « C’est comme du verre. Une fois brisé, c’est impossible à réparer », lui dit sa mère.

Le thème de l’honneur familial est creusé davantage lorsque Rania est battue par son père pour être restée dehors après le couvre-feu lors de son voyage scolaire. 

Chaque épisode gagne progressivement en intensité, laissant les spectateurs passer de la sympathie à la colère à l’égard des personnages selon les moments. 

https://twitter.com/noir_arcenciel/status/1428714546114580488?s=20

Traduction : « Cette série est vraiment bien. C’est beau, convaincant, important, puissant, dérangeant et drôle. Elle s’attaque à des problèmes graves tels que le harcèlement scolaire et les agressions sexuelles. Elle dépeint également à merveille l’atmosphère de l’école pour les adolescentes. Le jeu de tous les acteurs est bon. »

La cocréatrice de la série, Shireen Kamal, a déclaré qu’elle avait comblé une lacune au Moyen-Orient, où de telles séries et intrigues ne sont pas courantes. 

« En tant que jeunes femmes, nous avons toujours manqué de séries sur les femmes et sur la façon dont elles voient leurs problèmes.

« Les personnages étaient centraux, car ils définissent comment les événements se déroulent dans la série. Nous avons donc dû choisir avec beaucoup de soin des actrices qui pourraient incarner complètement ces personnages et se connecter avec eux et leurs expériences dans la série », a-t-elle déclaré aux médias locaux

La série est l’une des plus regardées sur Netflix en Jordanie. Le fait que l’équipe de distribution et de production soit entièrement féminine a également été salué.

Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.

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