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Jusqu’à 3 000 combattants de l’EI de retour de Syrie et d’Irak attendus en Europe

Selon une étude remise à la Commission de l’Union européenne à la sécurité, rapportée ce jeudi par le quotidien français Le Figaro, de 1 200 à 3 000 combattants armés sur les 5 000 partis devraient rentrer en Europe
À l’été 2017, le taux de retour des combattants armés en Europe serait de 20 à 30 % (AA)
Par MEE

En décembre dernier, Gilles de Kerchove, le coordinateur de l’Union européenne pour la lutte contre le terrorisme estimait qu'environ 2 500 Européens se trouvaient encore dans les rangs du groupe État islamique au Moyen-Orient.

Un chiffre que recoupe la dernière étude du Réseau européen Radicalisation Awareness Network (RAN), remis à Julian King, commissaire de l’Union européenne à la sécurité, et dont Le Figaro révèle ce jeudi le contenu.

À LIRE : Nouvelle peur sur l’Europe : le repli des combattants armés de l’EI

Alors que les dernières estimations de la commission de la sécurité intérieure du Sénat américain donnent plus de 42 000 combattants armés étrangers « venus de plus de 120 pays » partis rejoindre l’EI entre 2011 et 2016, 5 000 seraient venus d’Europe entre 2011 et 2016.

Pour les pays européens, qui craignent non seulement des attaques directes en Europe mais une déstabilisation du continent par des pays plus fragiles comme la Libye ou la Tunisie, la question de leur retour pose un véritable défi sécuritaire.   

À l’été 2017, le taux de retour des combattants armés en Europe serait de 20 à 30 % et les services européens estiment que le nombre de « revenants » pourrait à l’avenir être de 1 200 à 1 300 avec beaucoup de femmes et d’enfants.

Une vidéo de l’EI montrant les enfants embrigadés (capture d’écran)

« Le chiffre est plus élevé pour le Danemark, la Suède et le Royaume-Uni » où près de la moitié des combattants terroristes étrangers sont revenus, précise de rapport.

Pourquoi rentrent-ils en Europe ? À l’exception de ceux capturés et renvoyés vers leur pays d’origine contre leur gré, trois principales causes sont identifiées : la désillusion et le remords, les meilleures conditions de vie (sans être pour autant repentis), ou des projets d’attaques.

La question du retour des combattants de l’EI inquiète aussi les pays du sud de la Méditerranée, en particulier la Tunisie, où pour le ministère de l’Intérieur ils seraient 800 à être rentrés.

Selon le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), Smaïl Chergui, près de 2 000 combattants de l’EI pourraient se replier au Sahel.

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