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Selon un politique libyen, les Émirats arabes unis ont fourni une aide militaire à Haftar

Dans une vidéo, Aguila Saleh, le président de la Chambre des représentants, allié de Khalifa Haftar, évoque l’aide « fraternelle » apportée par les Émirats arabes unis aux forces de Haftar en 2014
Le chef de l'Armée nationale libyenne lors d'une conférence de presse à Amman le 24 août 2014 (AFP)
By MEE

Les Émirats arabes unis (EAU) ont fourni une aide militaire aux forces loyales à l’homme fort de Libye, Khalifa Haftar, à l’Est de la Libye, a déclaré Aguila Saleh, le président de la Chambre des représentants.

Dans une vidéo diffusée par des militants sur les réseaux sociaux ce jeudi, Aguila Saleh évoque le soutien « fraternel » apporté par les Émirats arabes unis à Haftar.

« Nous nous sommes rendus aux Émirats pour demander leur aide », explique Saleh dans la vidéo. « Les Libyens devraient souligner et dire à leurs enfants que les Émirats se tiennent à nos côtés comme le ferait un frère. »

« Le cheikh Mohammed Ben Zayed a dit, littéralement, ‘’Ce qui est à nous est à vous’’. Il voulait dire que nos ressources sont vos ressources. Malgré les pressions, ils n’ont épargné aucun effort pour nous aider. »

Saleh a aussi expliqué que sans cette aide militaire, les forces de Haftar auraient été considérablement plus faibles.

« L’armée a commencé avec 300 véhicules, que nous avons pris à une relation parce que nous n’avions pas d’argent. Le prix de chaque véhicule était de 47 000 $ (43 000 euros). Ils faisaient partie du lancement de l’opération Dignité. »

Middle East Eye n’a pas été en mesure de vérifier l’authenticité de cette vidéo et n’est pas en mesure de déterminer à quelle date elle a été tournée.

Haftar a lancé une campagne militaire appelée l’opération Dignité, en mai 2014. Elle avait pour objectif d’éradiquer les nombreux groupes armés rivaux. À l’époque, cette campagne a été qualifiée de « putsch » par le parlement, mais plus tard, en novembre 2014, Haftar fut à nouveau accepté dans l’armée.

Depuis le début de la campagne, de nombreux rapports ont souligné qu’elle avait reçu de l’aide de puissances étrangères, notamment l’Égypte et les Émirats arabes unis, soupçonnés d’être derrière les raids aériens nocturnes sur les sites contrôlés par les forces islamistes.

En janvier 2015, Haftar a confirmé que ses forces avaient reçu de l’aide militaire des EAU et de l’Égypte.

Dans un entretien avec la BCC, le 30 janvier 2015, l’ancien maréchal de camp de l’armée de Kadhafi, longtemps exilé, a reconnu que ses forces avaient reçu assez d’armes et d’équipement pour pouvoir mettre un terme au conflit armé.

À LIRE : INTERVIEW – Aguila Saleh : « Le gouvernement de Fayez el-Sarraj n’en est pas un »

Le maréchal de camp, anti-islamiste et soutenu par l’Égypte, contrôle de larges zones du pays et refuse de coopérer au processus politique, bloqué par ses positions. 

Les installations pétrolières libyennes, d’une importance capitale pour l’économie du pays, en difficulté, ont été un moment sous le contrôle des forces loyales au Gouvernement d’union nationale (GNA) soutenu par les Nations unies.

Mais depuis mars, les rapports ont relevé que les forces commandées par Haftar, qui soutient un gouvernement rival à l’Est et refuse de céder le pouvoir au GNA, les avaient complètement reprises.

Depuis son installation à Tripoli il y a un an, le gouvernement soutenu par la communauté internationale lutte pour asseoir son autorité. 

Traduit de l'anglais (original).

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