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L’Arabie saoudite envisage des hôtels flottants dans le cadre de la « commercialisation de l’espace »

Le royaume du Golfe est en discussions pour la « construction d’un nouveau modèle de station spatiale » avant d’envoyer la première femme arabe dans l’espace
Décollage d’un Falcon Heavy de SpaceX depuis le pad de tir 39A au centre spatial Kennedy, en avril 2019. Le lanceur transportait le satellite de télécommunications Arabsat 6A pour l’Arabie saoudite (Craig Bailey/FLORIDA TODAY via USA TODAY NETWORK/Space X/Reuters)
Décollage d’un Falcon Heavy de SpaceX depuis l’aire de lancement 39A au centre spatial Kennedy, en avril 2019. Le lanceur transportait le satellite de télécommunications Arabsat 6A pour l’Arabie saoudite (Craig Bailey/FLORIDA TODAY via USA TODAY NETWORK/Space X/Reuters)
Par MEE

L’Arabie saoudite est en pourparlers pour le lancement d’un nouveau projet excentrique : des hôtels flottants dans l’espace. 

S’exprimant lundi à l’occasion du Abu Dhabi Space Debate, un forum industriel et politique pour parler du futur de l’espace, dans la capitale émiratie, Mohammed ben Saud al-Tamimi, gouverneur de la commission saoudienne des Communications, de l’Espace et de la Technologie, a évoqué avec enthousiasme la « commercialisation de l’espace ».  

Traduction : « Sous le patronage du président des Émirats arabes unis, le débat sur l’espace d’Abou Dabi aura lieu à #AbuDhabi du 5 au 6 décembre 2022, en présence de représentants de plus de 52 institutions et agences spatiales internationales. » 

« De nombreuses annonces sont faites par diverses sociétés concernant le tourisme spatial et la construction d’un hôtel en tant que station spatiale, qui est amené à devenir un service de base », a-t-il déclaré lors de la conférence de deux jours à laquelle assistaient une cinquantaine d’agences et autorités spatiales.

« J’y vois une énorme opportunité. C’est le bon moment dans l’histoire de l’espace, celui où on peut entrevoir une véritable commercialisation de l’espace. »

Selon lui, le royaume du Golfe échange avec d’autres pays concernant « la construction d’un nouveau modèle de stations spatiales ». 

En septembre, on a appris que Riyad allait envoyer deux astronautes dans la Station spatiale internationale à bord d’une capsule SpaceX d’Elon Musk. L’accord a été signé avec Axiom Space, entreprise de Houston qui gère les missions privées dans l’espace. 

Sur les deux astronautes saoudiens, il y aura au moins une femme, la première Arabe dans l’espace.

Projets grandioses

En 1985, le prince saoudien Sultan ben Salmane ben Abdelaziz al-Saoud fut le premier Arabe dans l’espace grâce à la navette spatiale Discovery de la NASA. 

Le royaume du Golfe figure parmi la vingtaine de pays à avoir signé les accords Artemis, qui visent à créer un nouveau cadre pour l’exploration spatiale et faire alunir des gens et du matériel dans les décennies à venir.

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Tamimi a précisé que l’Arabie saoudite révèlerait d’autres détails concernant sa stratégie spatiale début 2023. 

Ces dernières années, le prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant saoudien de facto, encourage de surprenants projets grandioses dans le but de rendre le royaume indépendant des pétrodollars.

Le mois dernier, le studio de design italien Pierpaolo Lazzarini a dévoilé les plans d’un gigantesque « térayacht » en forme de tortue d’une valeur de 8 milliards de dollars, qui naviguerait en Arabie saoudite. Il s’agirait de la plus grande structure flottante au monde. 

Le royaume poursuit son projet Neom, mégapole à 500 milliards de dollars qui fera 33 fois la superficie de New York. Elle comprendra une ville sur une ligne droite de 170 km, une ville octogonale flottante, une station de ski avec un village vertical. 

Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.

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