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Israël directement impliqué dans l’assassinat de Qasem Soleimani, selon un ex-général

Un ancien chef du renseignement militaire israélien a révélé l’implication directe de son pays dans l’assassinat du puissant général iranien par les États-Unis en janvier 2020
Le général Qasem Soleimani était le chef des opérations extérieures des Gardiens de la révolution (AFP)
Le général Qasem Soleimani était le chef des opérations extérieures des Gardiens de la révolution (AFP)
Par MEE

Pour la première fois, un ex-haut responsable israélien a révélé qu’Israël avait joué un rôle dans l’assassinat, le 3 janvier 2020, de l’Iranien Qasem Soleimani, chef de la force al-Qods des Gardiens de la révolution, chargée des opérations extérieures de la République islamique et architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, près de l’aéroport de Bagdad en Irak.

Sur ordre du président américain Donald Trump, une attaque au drone avait pulvérisé à l’aéroport international de Bagdad les deux véhicules à bord desquels se trouvaient Soleimani et Abou Mehdi al-Mouhandis, le commandant du Hachd al-Chaabi.

« L’assassinat de Soleimani était important puisque notre principal ennemi est l’Iran »

- Tamir Hayman, ancien chef du renseignement militaire israélien

« Sur ordre du président, l’armée américaine a pris des mesures défensives décisives pour protéger le personnel américain à l’étranger en tuant Qasem Soleimani », avait indiqué le ministère américain de la Défense dans un communiqué quelques heures après la frappe. 

Le Pentagone avait également précisé que le général Soleimani était le chef des opérations extérieures des Gardiens de la révolution, une organisation considérée comme « terroriste » par Washington depuis avril 2019.

Le général iranien, qui présidait aux négociations pour former le futur gouvernement irakien, « préparait activement des plans pour attaquer des diplomates et des militaires américains en Irak et à travers la région », avait déclaré le Pentagone, qui attribue au puissant général iranien la mort de « centaines » de soldats américains et alliés.

L’auteur de la récente révélation est Tamir Hayman, général de division israélien à la retraite qui a donné une interview au magazine Malam du Centre de commémoration et du patrimoine du renseignement israélien.

Téléphones traqués

« L’assassinat de Soleimani était important puisque notre principal ennemi est l’Iran », a déclaré Tamir Hayman dans cette interview, ajoutant qu’« il est rare de localiser quelqu’un d’aussi haut placé, qui était à la fois opérateur sur le terrain, stratège et combattant ».

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Cet ancien chef du renseignement militaire a également indiqué qu’Israël avait largement réussi à contrecarrer les activités iraniennes en Syrie, en frappant notamment les convois d’armes acheminés par Téhéran. 

En mai dernier, le site Yahoo Actualités avait révélé que « le Commandement des opérations spéciales interarmées des États-Unis [avaient] travaillé, à Tel Aviv, avec leurs homologues israéliens pour aider à suivre les modèles de téléphone portable de Soleimani ». Toujours selon ce média, « les Israéliens, qui avaient accès aux numéros de Soleimani, les ont transmis aux Américains, qui ont retracé Soleimani et son téléphone à Bagdad ».

Soleimani était un personnage charismatique qui a notamment exercé une influence clé dans les tractations politiques depuis 2018 en vue de former un gouvernement en Irak. Pour ses partisans comme pour ses détracteurs, Soleimani, qui a joué un rôle important dans le combat, notamment contre le groupe État islamique (EI), était l’homme clé de l’influence iranienne au Moyen-Orient, où il a renforcé le poids diplomatique de Téhéran, notamment en Irak et en Syrie, deux pays où les États-Unis sont engagés militairement.

L’ancien général israélien Tamir Hayman a également déclaré qu’il avait été témoin, pendant son service, de deux « importantes opérations de liquidation », l’une visant Soleimani et l’autre ciblant Baha Abou al-Ata, commandant du Jihad islamique à Gaza, tué, à 42 ans, par une frappe aérienne, le 12 novembre 2019, chez lui avec son épouse, au rez-de-chaussée d’un immeuble de trois étages du district de Shuja’iyya. 

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