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Mostra de Venise 2022 : les films du Maghreb et du Moyen-Orient à surveiller

Les réalisateurs iraniens sont à l’honneur à Venise cette année, ils trônent aux côtés de plusieurs cinéastes arabes qui abordent des sujets divers allant du déplacement à l’amour
Soudade Kaadan a remporté le Prix Luigi De Laurentiis lors de la 75e édition de la Mostra de Venise. Elle s’intéresse de près au sort des Syriens piégés à Damas (Reuters)
Soudade Kaadan a remporté le Prix Luigi De Laurentiis lors de la 75e édition de la Mostra de Venise. Elle s’intéresse de près au sort des Syriens piégés à Damas (Reuters)

Le programme de cette 79e édition du Festival international du film de Venise laisse la part belle au contenu moyen-oriental. Les cinéastes de la région sont en lice pour la récompense la plus prestigieuse : le Lion d’Or.

Le festival se déroulera du 31 août au 10 septembre et s’ouvrira sur White Noise de Noah Baumbach, adaptation du roman éponyme de Don DeLillo paru en 1985.

Plusieurs films arabes sont au programme. 

Dans la sélection Orizzonti (Horizons), le réalisateur Rachid Hami, né en Algérie, présentera son troisième film, Pour la France. Ce long-métrage, tourné en partie au Maroc, raconte l’histoire d’un jeune officier qui décède lors d’un rite d’intégration dans une prestigieuse école militaire française, Saint-Cyr. 

Dans la sélection Orizzonti Extra figure la réalisatrice syrienne Soudade Kaadan avec Nezouh. Faisant référence au déplacement des âmes et des populations en arabe, Nezouh se passe dans une ville de Damas en guerre, où malgré le barrage des bombes, Mutaz refuse de fuir et de connaître la vie de réfugié. Sa femme et sa fille se retrouvent face à un choix difficile : rester avec lui ou fuir vers la sécurité.

La Mostra s’ouvrira sur White Noise de Noah Baumbach, adaptation du roman éponyme de Don DeLillo paru en 1985 (Mostra de Venise)
La Mostra s’ouvrira sur White Noise de Noah Baumbach, adaptation du roman éponyme de Don DeLillo paru en 1985 (Mostra de Venise)

Dans la même sélection, on trouve Janain mualaqa (Hanging Gardens), premier film du réalisateur irakien Ahmed Yassin Aldaradji. Le film suit As’ad (12 ans), un ramasseur d’ordures qui travaille dans les décharges de Bagdad.

Le Hollywood Reporter estime que la Mostra adopte une « posture politique » en sélectionnant quatre films iraniens, au vu de la récente répression touchant les cinéastes dans le pays. En juillet, le cinéaste primé Jafar Panahi a été condamné à six ans de prison pour avoir critiqué le gouvernement.

Aujourd’hui, son dernier film, No Bears, est en compétition. Ce long-métrage, qui dépeint deux histoires d’amour en parallèle, a été tourné en secret car Panahi avait l’interdiction de travailler en Iran.  

Autres œuvres de cinéastes iraniens : Shab, Dakheli, Divar (Beyond The Wall) de Vahid Jalilvand, Jang-E Jahani Sevom (World War III) de Houman Seyyedi et Bi Roya (Without Her) d’Arian Vazirdaftari, qui raconte l’histoire d’une femme qui tente de quitter l’Iran.

La Mostra de Venise est le plus ancien festival cinématographique au monde et précède les cérémonies hollywoodiennes.

Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.

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