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Un raid tue sept enfants et deux femmes enceintes à Idleb en Syrie, selon l’OSDH

L’observatoire syrien a déclaré que la frappe aérienne sur la ville de Khan Sheikhoun aurait été commise par des avions de guerre russes
Les volontaires de la défense civile syrienne recherchent des victimes dans les décombres de bâtiments détruits le 14 octobre 2016, suite à des frappes aériennes qui se sont déroulées dans la nuit sur Kafar Takharim, ville tenue par les rebelles à Idleb (AFP)

Au moins sept enfants et deux femmes enceintes ont été tués par une frappe aérienne menée mardi sur la province d’Idleb, bastion des rebelles, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Ce dernier a déclaré que la frappe sur la ville de Khan Sheikoun semble avoir été menée par des avions russes.

La Russie a commencé sa campagne de bombardements pour soutenir le gouvernement en 2015. Elle déclare cibler des « terroristes ».

« La frappe a touché une rue où des enfants étaient en train de jouer. Parmi les enfants décédés, trois d’entre eux venaient d’une même famille et rendaient visite à leur grand-père », précise le directeur de l’observatoire Rami Abdel Rahman.

Selon lui, les enfants morts étaient quatre filles et trois garçons, mais il n’avait pas d’information immédiate concernant leur âge.

Selon l’ONU et des témoins, le mois dernier, une frappe aérienne a touché une école de la province d’Idlib, tuant 22 enfants et six professeurs. Il n’était pas clair si les frappes aériennes étaient ou non commises par des avions de guerre russes.

La province d’Idleb est principalement contrôlée par une alliance rebelle connue sous le nom d’Armée de la conquête, qui regroupe des factions rebelles avec le Front Fatah al-Sham, ancien allié d’al-Qaïda.

Fatah al-Sham est listée par les Nations unies et les États-Unis comme étant une « organisation terroriste ». La Russie considère les combattants du groupe comme des cibles légitimes.

Tandis que les frappes aériennes sur Idleb continuent, la Russie a promis qu’elle ne frapperait pas Alep, détruite par la guerre, tant que les rebelles ne lanceraient pas de nouvelle offensive.

Le Kremlin a déclaré lundi qu’il maintiendrait le cessez-le-feu dans la deuxième ville de Syrie, malgré le fait que les rebelles rejettent les offres de Moscou de quitter la ville.

Le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov a déclaré à des journalistes que le président russe Vladimir Poutine considère un cessez-le-feu sur l’est d’Alep « raisonnable si les militants ne commencent pas de combats ».

La Russie a suspendu depuis le 18 octobre ses frappes aériennes sur l’est d’Alep tenu par les rebelles, après la condamnation internationale de ses bombardements sur la ville.

Poutine a ordonné une « pause humanitaire » additionnelle de dix heures vendredi, au cours de laquelle les forces syriennes au sol ont cessé les coups de feu pour permettre aux rebelles et aux civils de quitter Alep.

Toutefois, les rebelles ont refusé l’offre de partir avec leurs armes, et les civils sont restés dans la partie dévastée de l’est de la ville.

La Russie pendant ce temps renforce sa puissance de feu en Méditerranée au large de la Syrie, en ayant expédié son seul porte-avions et des navires de guerre.

Plus de 300 000 personnes ont été tuées depuis que la guerre syrienne a évolué d’un mouvement contre le règne d’Assad en mars 2011 à une guerre sur plusieurs fronts entre les rebelles, les Kurdes, et les forces pro-gouvernementales.

Traduction de l’anglais (original). 

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